Alors que notre société moderne privilégie les hauts rendements et la rentabilité à tout prix, le Mas Fabre de Laferrière a préféré retrouver les méthodes oléicoles traditionnelles pour une huile d’olive particulièrement élégante en bouche.
Trois éléments influencent la production oléicole : la quantité d’olives par arbre, le nombre d’arbres par hectare et enfin la quantité d’huile extraite des fruits. L’Huile des Orgues a privilégié la qualité au détriment de la quantité. Voilà pourquoi.
Une exploitation intensive va jouer sur ces trois paramètres, par exemple en plantant les oliviers en haies fruitières, en mécanisant la récolte des fruits (avec le même type de machine que pour les vendanges) ou en choisissant des variétés d’olive qui donnent beaucoup d’huile par olive. Malheureusement, la production intensive a ses revers et par exemple, les oliviers élevés dans ces conditions sont rapidement épuisés et il faut les changer tous les dix ans, ce qui est un comble pour un arbre qui peut vivre plusieurs milliers d’années !
Noël et Lily Fabre ont fait le choix d’une production extensive, au rythme de la nature, avec des arbres plantés à 7 mètres les uns des autres pour profiter du soleil, et dans le cadre d’une agriculture raisonnée. Comme vous pouvez le voir sur la photo, le Roussillon est adossé à la chaine des Pyrénées (en arrière plan, le massif du Canigou) et c’est une région ventée (voyez l’influence sur le port des arbres) et très ensoleillée.
La variété principale du domaine de Laferrière, l’Olivière, demande dix kilos d’olives pour produire un litre d’huile, soit deux fois plus que d’autres variétés, mais lorsqu’on goûte l’Huile des Orgues, on comprend la pertinence de nos choix agronomiques.